Bonjour, merci pour cet article très intéressant, étant mois-même moniteur d’escalade je vais essayer cette méthode avec mes stagiaires qui cherchent à surmonter leur appréhension pour l’escalade en tête. Juste une petite suggestion; prendre une vielle corde pour faire ça car 10 chutes à l’affilée doivent quelque peut en détériorer les premiers mètres…
Super article, Merci.
Salutations Verticales.
François BELLET
08/06/2015
Salut Brice et merci pour ton commentaire!
Merci pour le conseil sur la corde. C’est sûr que cette méthode est assez traumatisante pour elles.
Je précise aussi dans l’article de la laisser reposer entre chaque séance de chute.
N’hésite pas à faire un retour une fois que tu l’auras testée!
Salut François,
Super article, très complet ! Je confirme qu’une bonne « école de vols » fait du bien et permet de se débarrasser de la peur de la chute… pour un temps 😉 Je remarque que de temps à autre j’ai besoin de me forcer à faire quelques vols pour me libérer à nouveau.
Juste une chose quand tu dis qu’il faut laisser reposer la corde entre deux sessions de vols, sais-tu combien de temps ?
En m’inscrivant dans une salle ClimbUp dernièrement, j’ai lu dans les conditions générales qu’il fallait laisser reposer la corde 15mn après une chute. Mais je ne sais pas ce que ça vaut comme info.
J’ai posé la question à BEAL j’attends la réponse…
Fabien
François BELLET
08/06/2015
Merci pour ton commentaire Fabien.
Oui, la piqure de rappel doit certainement être nécessaire pour la plupart d’entre-nous.
Apprivoiser totalement et de manière permanente la peur du vol, la peur de chuter, ne me parait pas accessible à tous les grimpeurs.
Tout est question de vécu de chaque personne.
De son rapport au vide, au danger.
Pour le temps de repos de la corde, je n’ai pas de valeur « officielle ».
Je pense que 15 à 20 minutes est suffisant.
A voir avec les fabricants.
Si BEAL te donne une réponse, fait-nous le savoir. 😉
Mathieu
13/06/2015
La corde doit effectivement se « reposer » à chaque fois que tu chutes dessus.
Une bonne habitude a prendre : une fois remonté au dernier point après un plomb, tu peux te vacher dessus pendant que tu récupères de tes émotions, l’assureur laissant alors la corde molle ce qui lui permet de se « recontracter » pendant ce laps de temps (à la corde, pas à l’assureur 😉 ).
François BELLET
13/06/2015
Merci pour l’astuce Mathieu 🙂
Est-ce que tu sais combien de temps est nécessaire pour que la corde récupère d’un choc ?
Je conseille 15 à 20 minutes après des séries de 10 chutes en Clipper-Lacher.
Donc j’imagine que laisser la corde se reposer 2 minutes doit être suffisant après un seul vol.
T’en penses quoi ?
TANOU
05/07/2015
Bonjour, j’ai déjà pratiqué cet entraînement en salle ou en couenne, c’est-à-dire au pied du mur. Quels conseils pour assurer en dynamique depuis un relais lorsque l’on n’a pas d’espace pour s’avancer : typique suspendu ou sur une vire très étroite, (aller je corse un peu) relais en TA sur coinceurs ?
François BELLET
05/07/2015
Salut Tanou et merci pour ton commentaire.
Déjà, je tiens à préciser que le clipper-lâcher doit se faire en pied de mur.
Le but est quand même de donner un bon assurage dynamique et de voir quand le grimpeur tombe.
Ce qui n’est pas forcément évident quand on assure depuis un relais.
Après pour les conseils pour assurer depuis un relais, je n’en ai pas car je n’ai pas encore fait de grandes voies.
Mais, je pense que certains lecteurs du blog pourront apporter des réponses. 😉
Et si tu as des conseils à partager je suis preneur!
Bonjour, bonne approche du comment aborder le vol, je vais m’en inspirer pour mes séances avec mes élèves (je suis également moniteur d’escalade), je propose de compléter quelques petits détails:
Au moment où l’on inverse les rôles (grimpeur-assureur) penser à inverser également le brin de la corde(l’autre extrémité).
En falaise il faudra tenir compte de son profil et de ses obstacles (attentions aux retours sur marche, vire et arbuste) ce sera à l’assureur de bien apprécier et de dynamiser la chute pour le mieux afin d’éviter l’obstacle, quitte à dynamiser au minimum selon cas de force majeur.
François BELLET
01/09/2015
Salut Stéphane et merci pour les conseils très justes.
J’enseigne l’escalade pour le club de la MJC de Rodez, je m’occupe de tout les publics, enfants à partir de 5ans, et formation vers l’autonomie pour les adultes.
Je suis également prestataire indépendant en escalade et disciplines associées ( via ferrata, canyoning ), pour plus d’infos je vous invite à consulter mon site internet: http://www.causses-emotions.com
François BELLET
02/09/2015
Ok, c’est super ça ! Si je passe dans le coin je ne manquerai pas de te contacter via ton site pour une sortie. 😉
Joss
02/09/2015
Salut,
Ma petite expérience de grimpeur et ma grosse expérience du vol…me fait quand même dire que l’assureur ne sera pas en mesure de dynamiser correctement en avançant de quelques mètres. Comment peut-il arrêter la chute avec souplesse, car c’est bien de ce qu’il s’agit? Je trouve qu’avancer revient à donner du mou et ne me et pas de contrôler la chute.
Peut-être que mentionner l’emploi de gants d’assurage pour maîtriser la chute (la corde qu’on laisse filer dans la main, ça brûle si on a pas de gant d’assurage et devient nécessaire pour stopper la chute là où l’assureur le décide) avec un système d’assurage non-auto bloquant serait intéressant.
Après, je dis ça parce-que j’ai récemment fait l’expérience des deux styles d’assurage dynamique, et celui avec les gants s’approche assez de l’atterrissage en douceur!
Bonne grimpe!
François BELLET
05/09/2015
Salut Joss et merci pour ton commentaire.
Le fait d’avancer donne du mou effectivement, mais comme je le précise, c’est surtout si la personne que tu assures est plus légère que toi.
Après, il a bien sur d’autres façon de dynamiser l’assurage (en sautant ou en freinant progressivement par exemple) et cet article ne les recense pas toutes, c’est vrai.
Merci en tout cas pour ton retour d’expérience, c’est très instructif.
Olivier
13/09/2015
Bonjour, merci pour cet article très intéressant. Je me permets une petite remarque car je connais bien le sujet, ayant moi-même été pendant de longues années terrorisé à l’idée de « tomber » en escalade, au point qu’il y avait un degré de différences entre mon niveau en salle sur des circuits rési sans corde et mon niveau en falaise (7b contre 6a/b !). Aucun doute, la peur du vol bride considérablement les progrès. J’ai alors essayé tout ce qu’on pouvait me dire sur le sujet (je souhaitais vraiment arriver à vaincre ma peur) mais très vite je me suis rendu compte que lâcher volontairement et tomber dans le mouvement étaient deux choses très différentes : faire un mouv dans lequel on se sent limite à 35 mètres du sol réactive immédiatement la trouille, même si on a multiplié les vols volontaires quelques minutes auparavant. l’idée est donc venue d’essayer de voler dans le mouvement et non plus de lâcher la prise volontairement. Pour ça il a fallu trouver une voie sur grosses prises, légèrement en dévers et d’une cotation un poil plus élevée que mon niveau max (une voie en continuité donc). A l’époque en falaise, ça donnait 7a pour moi. Ensuite l’idée était de s’obliger à jeter sur un bac qu’on ne pouvait pas atteindre, en interdisant les intermédiaires par un marquage à la craie. je passe sur les péripéties (au début j’avais tellement peur que j’arrivais à choper et tenir le bac !), mais petit à petit et avec quelques réglages, j’ai finalement réussi à en finir définitivement avec cette peur du vol paralysante et mon niveau s’en est très vite ressenti. Peut-être que cette étape supplémentaire située après le niveau 3 du « clipper-lâcher » pourrait constituer une sorte de niveau 4 afin de se retrouver réellement en condition de vol involontaire ? Merci beaucoup François pour tous ces conseils judicieux en tout cas, ta page fait désormais partie de mes favoris 🙂
François BELLET
13/09/2015
Salut Olivier et merci pour ce super commentaire!
Effectivement, cette dernière étape est vraiment intéressante.
C’est une sorte de mise en situation réelle du « clipper-lâcher ». Je valide totalement.
Encore merci 😉
Paula
29/09/2015
Bonjour,
C’est très intéressants tout cela… mais en version plus douce, il n’y en a pas?
Que faire lorsqu’on refuse de voler?
Cela fait au moins 10 ans que je grimpe, j’ai de belles et longues courses dans mon petit calepin, mais je refuse d’aller en tête. Sauf si c’est du 4 sans effort à fournir.
Aller en tête, implique être rapide, bien lire les cailloux… passages, horaire a tenir, prendre sur soi la peur, etc. Ce n’est pas confortable la place d’être en tête. En ajoutant la peur que traduite par le métabolisme peut même aller jusqu’aux nausées, donc pas de plaisir!
Et portant j’aime grimper et je suis heureuse de grimper en second, jusqu’au moment où mes copines grimpent du 6+ et prennent la peur sur elles ou lorsque je lis ce type d’article et je ne me vois pas sortie de l’auberge, je m’y attable même!
Étrange sensation!
Je tiens en compte aussi que souvent le lâcher prise, des prises minérales est connecté au lâcher prise tout naturellement de la vie.
Que faire?
Du yoga… on me l’a déjà dit!
Je souhaiterais entendre autre chose.
Verticales pensées 😉
François BELLET
30/09/2015
Salut Paula et merci pour ce commentaire très intéressant.
Effectivement, si la peur provoque jusqu’à des nausées, il n’y a aucun plaisir à grimper en tête.
La technique décrite dans l’article est très bien pour une personne décidée à s’habituer à tomber… en s’entraînant à tomber.
Si la personne ne veut/peut pas tomber du tout, compte tenu d’une peur insurmontable (et c’est tout à fait compréhensible) c’est inefficace car le problème est ailleurs.
Malheureusement, je n’ai pas la solution.
Le yoga? Je ne sais pas si ça peut aider. Je le pratique et je vois bien le côté lâcher prise mais le côté anti-phobie m’a échappé. 😉
Olivier
30/09/2015
Bonsoir Paula, en lisant ton commentaire il me vient une idée : si tu es vraiment motivée pour te débarrasser de ta peur de la chute, pourquoi ne pas essayer l’hypnose ? J’ai testé pour une problématique différente avec un de mes fils et ça a fonctionné au delà de toutes nos espérances ! Pourquoi pas pour ça aussi (je sais que les phobies peuvent se traiter par hypnose). Voilà, c’est juste une idée 🙂
Olivier
paula
01/10/2015
Merci de vos réponses et pour le filon… c’est à exploiter! 😀
François BELLET
01/10/2015
Tiens nous au courant 🙂
valerie
05/10/2015
Bonjour, méthode intéressante. Je rebondis (si j’ose) sur le commentaire concernant l’étape 4 proposée par Olivier, je pense que c’est une excellente idée, car en effet il y a un monde de différence entre un vol volontaire et un vol imprévu. J’ai fait ma première vraie chute environ 3 semaine après mon début en tête, et le fait d’avoir vu comment cela se passait « en vrai » a boosté ma confiance (en mon assureuse, en la technique, et donc, en bout de chaîne, en moi) et m’a permis de faire des voies du même niveau qu’en moulinette (alors qu’avant cette chute je n’osais pas essayer). pourtant, 6 mois plus tard, je me suis fait mal au pied (contre le mur) lors d’une reception de chute volontaire (je continuais à en faire de temps à autre pour maintenir la confiance) et depuis je redoute à nouveau – c’est assez compliqué de gérer ces réactions et l’impact qu’elles ont sur la progression…
François BELLET
05/10/2015
Salut Valérie et merci pour ton commentaire.
Effectivement, c’est toujours compliqué après s’être fait mal. L’appréhension est une réaction normale je dirais.
Du coup, ça a oblige à repartir de zéro et donc à se confronter à cette nouvelle peur.
Seb
17/11/2015
J’ai pas encore essayé le clipper/lacher, enfin pas volontairement, mais ça a l’air d’être une bonne méthode pour ne plus appréhender la chute. Moi perso ce qui me fait le plus peur en tant que grimpeur mais aussi en tant qu’assureur c’est quand on grimpe en falaise et qu’on passe au-dessus d’une vire, là l’assurage dynamique est quasi impossible.
François BELLET
18/11/2015
Salut Seb et merci pour ton retour.
Oui, au-dessus d’une vire l’assurage dynamique risque même d’être dangereux.
A part sécher, je vois pas comment faire pour t’assurer que ton grimpeur finisse pas sa chute dessus.
Eric
18/11/2015
Félicitations pour ce chouette site: sujets pertinents et explications accessibles et convaincantes. Si tu penses développer d’autres thèmes, je suggère d’essayer d’élaborer une sorte de code de bonne conduite en salle. A chaque séance, et cela de plus en plus au fur et à mesure que cette discipline se démocratise, je constate une série de comportements inadéquats, signes d’une certaine insouciance qui, dans ces lieux surpeuplés, ne peut mener, sinon à quelque accident grave, du moins (et c’est mon cas) à un certain malaise. Je participerais volontiers à cet exercice.
François BELLET
19/11/2015
Salut Eric et merci pour ton commentaire.
Bonne idée l’article sur les règles de bonnes conduites en SAE. Merci 🙂
Est-ce que tu peux me faire un petit retour d’expérience sur certaines pratiques qui t’ont choquées?
Tu peux me contacter par mail directement: francois[at]grimper-malin.fr
Dovich
01/08/2019
Bonjour François,
Je tiens à ajouter une précision sur l’étape 5 (niveau 3). Si on réalise cet exercice en clippant bras tendu, à la 4ème dégaine, avec un assureur à 2m du mur, il y a de forte chance qu’on touche le sol en fin de vol.
Le mou que l’on aura pris pour (ne pas) clipper bras tendu + la dynamisation de l’assureur + la hauteur de chute + l’élasticité de la corde = facilement une hauteur de 4 dégaines.
En gros, pour cet exercice, je conseillerais de le faire juste sous le relais, ou au moins avec 6 dégaines clippées en dessous, et en clippant avec une dégaine au niveau des épaules ou de la tête (pas plus haute).
Sinon, c’est certainement un exercice que je vais mettre en pratique 🙂
28 Comments
Brice THOMAS
08/06/2015Bonjour, merci pour cet article très intéressant, étant mois-même moniteur d’escalade je vais essayer cette méthode avec mes stagiaires qui cherchent à surmonter leur appréhension pour l’escalade en tête. Juste une petite suggestion; prendre une vielle corde pour faire ça car 10 chutes à l’affilée doivent quelque peut en détériorer les premiers mètres…
Super article, Merci.
Salutations Verticales.
François BELLET
08/06/2015Salut Brice et merci pour ton commentaire!
Merci pour le conseil sur la corde. C’est sûr que cette méthode est assez traumatisante pour elles.
Je précise aussi dans l’article de la laisser reposer entre chaque séance de chute.
N’hésite pas à faire un retour une fois que tu l’auras testée!
Fabien
08/06/2015Salut François,
Super article, très complet ! Je confirme qu’une bonne « école de vols » fait du bien et permet de se débarrasser de la peur de la chute… pour un temps 😉 Je remarque que de temps à autre j’ai besoin de me forcer à faire quelques vols pour me libérer à nouveau.
Juste une chose quand tu dis qu’il faut laisser reposer la corde entre deux sessions de vols, sais-tu combien de temps ?
En m’inscrivant dans une salle ClimbUp dernièrement, j’ai lu dans les conditions générales qu’il fallait laisser reposer la corde 15mn après une chute. Mais je ne sais pas ce que ça vaut comme info.
J’ai posé la question à BEAL j’attends la réponse…
Fabien
François BELLET
08/06/2015Merci pour ton commentaire Fabien.
Oui, la piqure de rappel doit certainement être nécessaire pour la plupart d’entre-nous.
Apprivoiser totalement et de manière permanente la peur du vol, la peur de chuter, ne me parait pas accessible à tous les grimpeurs.
Tout est question de vécu de chaque personne.
De son rapport au vide, au danger.
Pour le temps de repos de la corde, je n’ai pas de valeur « officielle ».
Je pense que 15 à 20 minutes est suffisant.
A voir avec les fabricants.
Si BEAL te donne une réponse, fait-nous le savoir. 😉
Mathieu
13/06/2015La corde doit effectivement se « reposer » à chaque fois que tu chutes dessus.
Une bonne habitude a prendre : une fois remonté au dernier point après un plomb, tu peux te vacher dessus pendant que tu récupères de tes émotions, l’assureur laissant alors la corde molle ce qui lui permet de se « recontracter » pendant ce laps de temps (à la corde, pas à l’assureur 😉 ).
François BELLET
13/06/2015Merci pour l’astuce Mathieu 🙂
Est-ce que tu sais combien de temps est nécessaire pour que la corde récupère d’un choc ?
Je conseille 15 à 20 minutes après des séries de 10 chutes en Clipper-Lacher.
Donc j’imagine que laisser la corde se reposer 2 minutes doit être suffisant après un seul vol.
T’en penses quoi ?
TANOU
05/07/2015Bonjour, j’ai déjà pratiqué cet entraînement en salle ou en couenne, c’est-à-dire au pied du mur. Quels conseils pour assurer en dynamique depuis un relais lorsque l’on n’a pas d’espace pour s’avancer : typique suspendu ou sur une vire très étroite, (aller je corse un peu) relais en TA sur coinceurs ?
François BELLET
05/07/2015Salut Tanou et merci pour ton commentaire.
Déjà, je tiens à préciser que le clipper-lâcher doit se faire en pied de mur.
Le but est quand même de donner un bon assurage dynamique et de voir quand le grimpeur tombe.
Ce qui n’est pas forcément évident quand on assure depuis un relais.
Après pour les conseils pour assurer depuis un relais, je n’en ai pas car je n’ai pas encore fait de grandes voies.
Mais, je pense que certains lecteurs du blog pourront apporter des réponses. 😉
Et si tu as des conseils à partager je suis preneur!
Stephane
31/08/2015Bonjour, bonne approche du comment aborder le vol, je vais m’en inspirer pour mes séances avec mes élèves (je suis également moniteur d’escalade), je propose de compléter quelques petits détails:
Au moment où l’on inverse les rôles (grimpeur-assureur) penser à inverser également le brin de la corde(l’autre extrémité).
En falaise il faudra tenir compte de son profil et de ses obstacles (attentions aux retours sur marche, vire et arbuste) ce sera à l’assureur de bien apprécier et de dynamiser la chute pour le mieux afin d’éviter l’obstacle, quitte à dynamiser au minimum selon cas de force majeur.
François BELLET
01/09/2015Salut Stéphane et merci pour les conseils très justes.
Tu entraînes où ?
Stephane
02/09/2015J’enseigne l’escalade pour le club de la MJC de Rodez, je m’occupe de tout les publics, enfants à partir de 5ans, et formation vers l’autonomie pour les adultes.
Je suis également prestataire indépendant en escalade et disciplines associées ( via ferrata, canyoning ), pour plus d’infos je vous invite à consulter mon site internet: http://www.causses-emotions.com
François BELLET
02/09/2015Ok, c’est super ça ! Si je passe dans le coin je ne manquerai pas de te contacter via ton site pour une sortie. 😉
Joss
02/09/2015Salut,
Ma petite expérience de grimpeur et ma grosse expérience du vol…me fait quand même dire que l’assureur ne sera pas en mesure de dynamiser correctement en avançant de quelques mètres. Comment peut-il arrêter la chute avec souplesse, car c’est bien de ce qu’il s’agit? Je trouve qu’avancer revient à donner du mou et ne me et pas de contrôler la chute.
Peut-être que mentionner l’emploi de gants d’assurage pour maîtriser la chute (la corde qu’on laisse filer dans la main, ça brûle si on a pas de gant d’assurage et devient nécessaire pour stopper la chute là où l’assureur le décide) avec un système d’assurage non-auto bloquant serait intéressant.
Après, je dis ça parce-que j’ai récemment fait l’expérience des deux styles d’assurage dynamique, et celui avec les gants s’approche assez de l’atterrissage en douceur!
Bonne grimpe!
François BELLET
05/09/2015Salut Joss et merci pour ton commentaire.
Le fait d’avancer donne du mou effectivement, mais comme je le précise, c’est surtout si la personne que tu assures est plus légère que toi.
Après, il a bien sur d’autres façon de dynamiser l’assurage (en sautant ou en freinant progressivement par exemple) et cet article ne les recense pas toutes, c’est vrai.
Merci en tout cas pour ton retour d’expérience, c’est très instructif.
Olivier
13/09/2015Bonjour, merci pour cet article très intéressant. Je me permets une petite remarque car je connais bien le sujet, ayant moi-même été pendant de longues années terrorisé à l’idée de « tomber » en escalade, au point qu’il y avait un degré de différences entre mon niveau en salle sur des circuits rési sans corde et mon niveau en falaise (7b contre 6a/b !). Aucun doute, la peur du vol bride considérablement les progrès. J’ai alors essayé tout ce qu’on pouvait me dire sur le sujet (je souhaitais vraiment arriver à vaincre ma peur) mais très vite je me suis rendu compte que lâcher volontairement et tomber dans le mouvement étaient deux choses très différentes : faire un mouv dans lequel on se sent limite à 35 mètres du sol réactive immédiatement la trouille, même si on a multiplié les vols volontaires quelques minutes auparavant. l’idée est donc venue d’essayer de voler dans le mouvement et non plus de lâcher la prise volontairement. Pour ça il a fallu trouver une voie sur grosses prises, légèrement en dévers et d’une cotation un poil plus élevée que mon niveau max (une voie en continuité donc). A l’époque en falaise, ça donnait 7a pour moi. Ensuite l’idée était de s’obliger à jeter sur un bac qu’on ne pouvait pas atteindre, en interdisant les intermédiaires par un marquage à la craie. je passe sur les péripéties (au début j’avais tellement peur que j’arrivais à choper et tenir le bac !), mais petit à petit et avec quelques réglages, j’ai finalement réussi à en finir définitivement avec cette peur du vol paralysante et mon niveau s’en est très vite ressenti. Peut-être que cette étape supplémentaire située après le niveau 3 du « clipper-lâcher » pourrait constituer une sorte de niveau 4 afin de se retrouver réellement en condition de vol involontaire ? Merci beaucoup François pour tous ces conseils judicieux en tout cas, ta page fait désormais partie de mes favoris 🙂
François BELLET
13/09/2015Salut Olivier et merci pour ce super commentaire!
Effectivement, cette dernière étape est vraiment intéressante.
C’est une sorte de mise en situation réelle du « clipper-lâcher ». Je valide totalement.
Encore merci 😉
Paula
29/09/2015Bonjour,
C’est très intéressants tout cela… mais en version plus douce, il n’y en a pas?
Que faire lorsqu’on refuse de voler?
Cela fait au moins 10 ans que je grimpe, j’ai de belles et longues courses dans mon petit calepin, mais je refuse d’aller en tête. Sauf si c’est du 4 sans effort à fournir.
Aller en tête, implique être rapide, bien lire les cailloux… passages, horaire a tenir, prendre sur soi la peur, etc. Ce n’est pas confortable la place d’être en tête. En ajoutant la peur que traduite par le métabolisme peut même aller jusqu’aux nausées, donc pas de plaisir!
Et portant j’aime grimper et je suis heureuse de grimper en second, jusqu’au moment où mes copines grimpent du 6+ et prennent la peur sur elles ou lorsque je lis ce type d’article et je ne me vois pas sortie de l’auberge, je m’y attable même!
Étrange sensation!
Je tiens en compte aussi que souvent le lâcher prise, des prises minérales est connecté au lâcher prise tout naturellement de la vie.
Que faire?
Du yoga… on me l’a déjà dit!
Je souhaiterais entendre autre chose.
Verticales pensées 😉
François BELLET
30/09/2015Salut Paula et merci pour ce commentaire très intéressant.
Effectivement, si la peur provoque jusqu’à des nausées, il n’y a aucun plaisir à grimper en tête.
La technique décrite dans l’article est très bien pour une personne décidée à s’habituer à tomber… en s’entraînant à tomber.
Si la personne ne veut/peut pas tomber du tout, compte tenu d’une peur insurmontable (et c’est tout à fait compréhensible) c’est inefficace car le problème est ailleurs.
Malheureusement, je n’ai pas la solution.
Le yoga? Je ne sais pas si ça peut aider. Je le pratique et je vois bien le côté lâcher prise mais le côté anti-phobie m’a échappé. 😉
Olivier
30/09/2015Bonsoir Paula, en lisant ton commentaire il me vient une idée : si tu es vraiment motivée pour te débarrasser de ta peur de la chute, pourquoi ne pas essayer l’hypnose ? J’ai testé pour une problématique différente avec un de mes fils et ça a fonctionné au delà de toutes nos espérances ! Pourquoi pas pour ça aussi (je sais que les phobies peuvent se traiter par hypnose). Voilà, c’est juste une idée 🙂
Olivier
paula
01/10/2015Merci de vos réponses et pour le filon… c’est à exploiter! 😀
François BELLET
01/10/2015Tiens nous au courant 🙂
valerie
05/10/2015Bonjour, méthode intéressante. Je rebondis (si j’ose) sur le commentaire concernant l’étape 4 proposée par Olivier, je pense que c’est une excellente idée, car en effet il y a un monde de différence entre un vol volontaire et un vol imprévu. J’ai fait ma première vraie chute environ 3 semaine après mon début en tête, et le fait d’avoir vu comment cela se passait « en vrai » a boosté ma confiance (en mon assureuse, en la technique, et donc, en bout de chaîne, en moi) et m’a permis de faire des voies du même niveau qu’en moulinette (alors qu’avant cette chute je n’osais pas essayer). pourtant, 6 mois plus tard, je me suis fait mal au pied (contre le mur) lors d’une reception de chute volontaire (je continuais à en faire de temps à autre pour maintenir la confiance) et depuis je redoute à nouveau – c’est assez compliqué de gérer ces réactions et l’impact qu’elles ont sur la progression…
François BELLET
05/10/2015Salut Valérie et merci pour ton commentaire.
Effectivement, c’est toujours compliqué après s’être fait mal. L’appréhension est une réaction normale je dirais.
Du coup, ça a oblige à repartir de zéro et donc à se confronter à cette nouvelle peur.
Seb
17/11/2015J’ai pas encore essayé le clipper/lacher, enfin pas volontairement, mais ça a l’air d’être une bonne méthode pour ne plus appréhender la chute. Moi perso ce qui me fait le plus peur en tant que grimpeur mais aussi en tant qu’assureur c’est quand on grimpe en falaise et qu’on passe au-dessus d’une vire, là l’assurage dynamique est quasi impossible.
François BELLET
18/11/2015Salut Seb et merci pour ton retour.
Oui, au-dessus d’une vire l’assurage dynamique risque même d’être dangereux.
A part sécher, je vois pas comment faire pour t’assurer que ton grimpeur finisse pas sa chute dessus.
Eric
18/11/2015Félicitations pour ce chouette site: sujets pertinents et explications accessibles et convaincantes. Si tu penses développer d’autres thèmes, je suggère d’essayer d’élaborer une sorte de code de bonne conduite en salle. A chaque séance, et cela de plus en plus au fur et à mesure que cette discipline se démocratise, je constate une série de comportements inadéquats, signes d’une certaine insouciance qui, dans ces lieux surpeuplés, ne peut mener, sinon à quelque accident grave, du moins (et c’est mon cas) à un certain malaise. Je participerais volontiers à cet exercice.
François BELLET
19/11/2015Salut Eric et merci pour ton commentaire.
Bonne idée l’article sur les règles de bonnes conduites en SAE. Merci 🙂
Est-ce que tu peux me faire un petit retour d’expérience sur certaines pratiques qui t’ont choquées?
Tu peux me contacter par mail directement: francois[at]grimper-malin.fr
Dovich
01/08/2019Bonjour François,
Je tiens à ajouter une précision sur l’étape 5 (niveau 3). Si on réalise cet exercice en clippant bras tendu, à la 4ème dégaine, avec un assureur à 2m du mur, il y a de forte chance qu’on touche le sol en fin de vol.
Le mou que l’on aura pris pour (ne pas) clipper bras tendu + la dynamisation de l’assureur + la hauteur de chute + l’élasticité de la corde = facilement une hauteur de 4 dégaines.
En gros, pour cet exercice, je conseillerais de le faire juste sous le relais, ou au moins avec 6 dégaines clippées en dessous, et en clippant avec une dégaine au niveau des épaules ou de la tête (pas plus haute).
Sinon, c’est certainement un exercice que je vais mettre en pratique 🙂
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